Acheté par les frères Bogdanoff il y a plus de 30 ans, l’édifice tombe en ruines. Une association de sauvegarde du patrimoine lance un appel pour sauver le château d’Esclignac.
Le château d’Esclignac, haut monument de la région de Montfort
Alors que les deux jumeaux Bogdanoff sont décédés du Covid-19 à quelques jours d’intervalle, se pose la question du devenir de leur propriété médiévale. Igor et Grichka Bogdanoff avaient en effet acquis, il y a 36 ans, le château d’Esclignac datant du XIe siècle, pour moins de 300 000 euros. L’édifice est l’un des plus vieux monuments du Gers et tombe aujourd’hui en ruines. Les deux frères avaient promis de le rénover et notamment de refaire la toiture. Une façon pour eux de renouer avec leur enfance passée à Saint-Lary dans le Gers.
Un patrimoine historique qui tombe en ruines
La bâtisse du XIe siècle nécessite des frais de rénovation. En effet, il faut un budget important pour entretenir les 1 000 m2 du château et sauver la toiture. L’association de défense du patrimoine gascon le déplore et lance un appel pour sauvegarder le château.
Un occupant, une association et onze héritiers
La situation de l’édifice gascon est-elle dans une impasse ? L’association Sauvegarde du patrimoine gascon aurait proposé le rachat du château pour 800 000 euros. Une proposition laissée sans réponse par les frères Bogdanoff. Aujourd’hui, la bâtisse reste occupée par l’un des demi-frères des jumeaux, mais son avenir dépend de la succession. Il y a désormais onze héritiers à mettre d’accord pour la vente de ce château, les cinq frères et sœurs des jumeaux et les six enfants d’Igor. Le château d’Esclignac à Montfort est le plus vieux château gascon encore debout dans le Gers. Dans dix ans, cet édifice célébrera son millénaire. Face à l’ampleur des travaux, la sauvegarde de ce monument ne pourra se faire qu’avec l’arrivée d’un mécène. Mais pour la rénovation d’un bien plus commun, il est possible de souscrire un crédit immobilier lorsque le montant à emprunter dépasse 75 000€. L’emprunteur profite ainsi des taux de crédit immobilier plus bas que ceux du crédit à la consommation.