Après une année en apnée entre Covid-19, confinements et perspectives économiques incertaines, où en sont les habitants des grandes villes ? Harris Interactive a mené une enquête auprès des urbains pour tenter d’en savoir plus. Une première indication laisse envisager que le Français des villes réinvente ses habitudes en temps de crise… mais n’envisage pas forcément d’acheter dans l’immobilier loin des métropoles.
Les citadins aiment toujours leur ville
Lors de précédentes études, l’institut Harris Interactive soulignait deux tendances. En 2019, les citadins étaient heureux de résider en ville. Changement de ton en 2020 : en octobre puis décembre, les urbains ont pointé leur souffrance liée aux conditions sanitaires. Le dernier rapport du 1er mars 2021 révèle que les citadins s’adaptent mieux aux restrictions. Plus de la moitié des sondés (55%) disent vivre le couvre-feu plus facilement. Plus de 75 % apprécient encore d’habiter en ville en dépit du contexte sanitaire. Le taux grimpe de 8 points par rapport à octobre 2020. Par ailleurs, 79 % se déclarent heureux de leurs espaces verts.
Les nouvelles habitudes des urbains
Six urbains sur dix s’habituent à vivre avec les contraintes sanitaires. Cette donnée est à mettre en relation avec les nouveaux services, comme le click&collect. Cette méthode se développe rapidement : 43% des citadins l’ont utilisée. Si 46 % des personnes interrogées souhaitent récupérer leur vie d’avant, d’autres pratiques devraient perdurer : 86 % pensent que le click&collect doit se généraliser. Les taux sont similaires pour la télémédecine (81 %) et le télétravail (77 %). Finalement, une écrasante majorité d’entre eux (88 %) souhaite rester vivre en ville !
Pas d’exode urbain en vue
La proportion des urbains qui veulent renoncer à la ville après la Covid-19 diminue à chaque étude. Ils sont 10% en mars, soit 4 points de moins qu’en décembre. Néanmoins, ils sont quasiment deux tiers (64%) à vouloir déménager pour une autre ville française.
Cette volonté est encouragée à la fois par un haut niveau d’épargne (plus de 130 milliards d’euros en 2020), qui a permis à certains ménages de constituer un apport personnel de plus en plus déterminant dans l’obtention d’un crédit immobilier. Par ailleurs, les taux du crédit immobilier n’ont jamais été aussi bas : 1,14% d’après l’Observatoire Crédit Logement/CSA. Les meilleurs profils peuvent emprunter sous les 1% sur 20 ans !