Alors que le gouvernement a mis en place un nouveau confinement en réaction à la deuxième vague de Covid-19, les professionnels de l’immobilier craignent pour leur activité. Ce reconfinement sonne-t-il le début d’une phase baissière pour le marché de l’immobilier ? Quel rôle le prêt immobilier joue-t-il en cette période annoncée de repli des ventes ?
Confinement de fin d’année rime-t-il avec mouvement baissier ?
Selon MeilleursAgents, site expert de l’estimation des prix immobiliers, le nouveau confinement n’aura pas les mêmes conséquences économiques que le premier. Si les prix des logements en France se sont maintenus jusqu’alors, allant même jusqu’à progresser comme à Lille (+0,4%, soit 3219€/m² en moyenne pour un appartement ancien), ils pourraient bien amorcer un léger recul en cette fin d’année. C’est notamment le cas à Paris, où les prix de l’immobilier ont baissé de – 1,8% dans le IVe arrondissement comme l’a relevé Le Parisien.
La crise sanitaire soulève plusieurs interrogations. Les ménages s’étant constitué un patrimoine se questionnent à juste titre sur une potentielle perte de valeur de leurs logements. Les futurs acheteurs, de leur côté, pourraient bien être les grands gagnants de cette baisse des prix dans l’Hexagone dans les prochains mois si les vendeurs ne retirent pas leurs biens du marché…
Des taux de crédit immobilier qui servent de bouée de secours
Dans une économie en perte de vitesse, le crédit immobilier s’est révélé fortement résiliant jusque-là. Face à la pandémie mondiale, la Banque Centrale Européenne (BCE) a en effet tout de suite pris la décision de diminuer les taux d’emprunt, stimulant de fait le crédit et donc les ventes de logements.
Même si les conditions d’octroi des prêts immobiliers sont désormais plus strictes – apport personnel quasi obligatoire, taux d’endettement maximal fixé à 33% et durée d’emprunt limitée à 25 ans – les primo-accédants peuvent toujours compter sur le prêt à taux zéro (PTZ) pour leur donner un sérieux coup de pouce dans leur accession à la propriété. Le contexte incertain peut laisser place à de plus grandes marges de négociation.
