L’année 2021 s’annonce encore difficile pour le pouvoir d’achat, mais plusieurs paramètres concourent à soutenir l’achat immobilier malgré le contexte pandémique. L’accès au crédit immobilier notamment se montre moins verrouillé, tandis que les prix pourraient enfin amorcer un mouvement de recul.
Les conditions d’octroi se sont assouplies
Si le taux de refus a doublé en 2020, c’est principalement en raison des recommandations du Haut Conseil de stabilité financière (HCSF) édictées fin 2019. Cette autorité prudentielle regroupant le ministère de l’Économie et la Banque de France a exhorté les banques à se montrer plus sélectives, en resserrant le taux d’endettement à 33% et en plafonnant la durée d’un crédit immobilier à 25 ans. Mais le 17 décembre dernier, le HCSF a ajusté ses recommandations auprès des établissements prêteurs en remontant le taux d’endettement à 35%, en allongeant la durée d’emprunt à 27 ans pour les financements de programmes neufs et en autorisant jusqu’à 20% d’exceptions à ces règles.
Pas de remontée des taux à l’horizon
Les taux du crédit immobilier sont à un niveau historique tel que même la crise sanitaire n’est pas parvenue à les détériorer. Certes, le premier semestre 2020 a été synonyme de légère remontée (+0,16 point) avec l’irruption de la Covid-19, mais la politique monétaire volontariste de l’Europe a encouragé les banques à adoucir leurs conditions, et elles prévoient de continuer dans la même voie, en 2021. La raison : des objectifs élevés sur un marché concurrentiel, alors que le nombre de demandeurs a baissé et devrait se replier autour des 900 000 transactions sur l’année.
Les prix de l’immobilier pourraient reculer
La baisse de régime du marché immobilier en 2020 (-8% de transactions dans l’ancien selon la Fnaim) est aussi la conséquence du niveau élevé des prix, qui ont encore progressé de 2,1% sur l’année selon MeilleursAgents. Néanmoins, le leader de l’estimation immobilière prévoit une baisse de 1 à 2% en 2021, ce qui signifie que les acquéreurs auront davantage la main pour négocier face à une concurrence en recul comme en témoigne l’indice de tension immobilière. C’est l’occasion de faire rentrer plus sereinement le bien que l’on convoite dans son enveloppe budgétaire !
Le taux de l’usure lâche du lest
La Banque de France, qui révise les taux d’usure chaque trimestre, a décidé de les augmenter. Les nouveaux taux d’usure sont définis dans le Journal officiel, paru le 26 décembre 2020, et seront applicables à partir du 1er janvier 2021. Pour ce trimestre, les taux d’usure des :
- Prêts de moins de 10 ans grimpent à 2,56% (soit une hausse de +0,4%) ;
- Crédits immobiliers sur 10 à 20 ans passent de 2,52% à 2,57%;
Exception faite des taux d’usure des crédits immobiliers sur plus de 20 ans (y compris les prêt relais) qui diminuent et s’établissent respectivement à 2,67% (soit -0,1%) et à 2,97% (soit -0,4%).
La hausse des taux d’usure permet à un plus grand nombre de dossiers autrefois écartés d’être à nouveau finançables. Un courtier en crédit immobilier de la tribu Immoprêt peut accompagner l’emprunteur dans sa recherche de financement et l’aider à augmenter ses chances de décrocher le crédit au meilleur taux et aux meilleures conditions.