Arrêt maladie : les règles changent à partir d’avril 2025 !
Dès le printemps, les règles de calcul des indemnités journalières changent pour de nombreux salariés.
Des indemnités plus faibles pour une majorité de salariés
La loi de finances 2025 récemment adoptée amorce un virage dans la prise en charge des arrêts maladie. À compter du 1er avril 2025, le plafond de rémunération pris en compte pour le calcul des indemnités journalières est abaissé. Il passe de 1,8 Smic à 1,4 Smic, soit une baisse de près de 720 € dans le montant maximal mensuel.
Concrètement, alors qu’un salarié pouvait jusqu’ici percevoir jusqu’à 3 242,31 € par mois au titre des arrêts maladie, le nouveau plafond sera désormais fixé à 2 522,57 €.
Résultat : une part importante des travailleurs pourrait voir leurs revenus baisser de manière significative en cas d’arrêt de travail.
En compensation, il faudra désormais compter davantage sur d’autres participations en provenance notamment :
- des mutuelles complémentaires ;
- ou de l’assurance emprunteur pour ceux ayant un crédit immobilier en cours et si le contrat le prévoit.
Fonction publique : une baisse des droits
Autre nouveauté : les agents de la fonction publique voient leur taux de rémunération modifié. Depuis le 1er mars 2025, l’indemnisation à 100 % du traitement indiciaire pendant les trois premiers mois d’arrêt n’est plus en vigueur. Elle est désormais plafonnée à 90 %. Une mesure censée limiter les dépenses publiques.
En revanche, la généralisation du délai de carence à trois jours pour les agents publics ne sera finalement pas appliquée. Le gouvernement a choisi de maintenir un seul jour de carence dans la fonction publique, contrairement au secteur privé, où le délai reste fixé à trois jours. Autrement dit, les salariés du privé ne perçoivent leurs indemnités journalières qu’à partir du quatrième jour d’arrêt.
Vers une responsabilisation des salariés
Avec ces ajustements, le message semble clair : limiter les dépenses de la Sécurité sociale tout en incitant les travailleurs à anticiper les pertes de revenus potentielles. La souscription à une complémentaire santé performante ou à des contrats de prévoyance adaptés devient plus que jamais un levier de protection à ne pas négliger.