Assurance de prêt et cancer : 430 000 nouveaux cas chaque année
Chaque année, le cancer touche 430 000 personnes en France. Si la mortalité recule, la prévention reste un enjeu clé. Selon Santé publique France, 41 % des cas pourraient être évités.
Progression des cas, mais une mortalité en baisse
Le 4 février, journée mondiale de lutte contre le cancer, met en lumière un constat préoccupant : le nombre de nouveaux cas a doublé depuis 1990. Selon une étude menée par Santé publique France et l’Institut national du cancer (INCa), certains cancers restent particulièrement fréquents :
- le cancer de la prostate est le plus diagnostiqué chez les hommes (59 800 nouveaux cas en 2018) ;
- le cancer du sein domine chez les femmes (61 000 nouveaux cas en 2023), avec une mortalité de 12 000 décès par an
Malgré cette incidence croissante, le taux de mortalité diminue depuis les années 1990, en particulier chez les hommes.
Près d’un cancer sur deux pourrait être évité
Selon Santé publique France, 41 % des cancers chez les plus de 30 ans auraient pu être évités. L’étude identifie plusieurs facteurs de risque, tels que :
- le tabagisme ;
- l’alimentation déséquilibrée ;
- l’alcool ;
- le surpoids ;
- les rayons ultraviolets ;
- certaines expositions professionnelles.
Si certaines prédispositions génétiques existent, l’impact du mode de vie est bel et bien présent. Lutter contre ces comportements à risque constitue donc un levier efficace pour se protéger.
Souscrire une assurance emprunteur avec un cancer
Obtenir une assurance emprunteur après un cancer peut être un défi. Considéré comme un risque aggravé de santé, le cancer entraîne souvent des surprimes ou des refus de couverture. Toutefois, la loi Lemoine de 2022 facilite l’accès à l’assurance sous certaines conditions :
- si le prêt immobilier ne dépasse pas 200 000 €, concerne une résidence principale et doit être remboursé avant 60 ans ;
- si le cancer est guéri et que le protocole thérapeutique est terminé depuis plus de 5 ans sans rechute.
Par ailleurs, la convention AERAS (s’assurer et emprunter avec un risque aggravé de santé) permet d’examiner les dossiers refusés par les assureurs traditionnels. Ce dispositif s’applique aux prêts de moins de 420 000 €, avec un remboursement avant 71 ans. Un cadre réglementaire qui vise à mieux protéger les anciens malades tout en leur permettant d’accéder au crédit immobilier et à la propriété.