Assurance de prêt et grippe : l’assurance peut-elle rembourser les mensualités en cas d’arrêt de travail ?
Alors que l’épidémie de grippe frappe durement la France cet hiver, de nombreux salariés se retrouvent contraints à un arrêt de travail. Mais qu’en est-il de l’impact financier, notamment pour ceux qui remboursent un crédit immobilier ? L’assurance de prêt peut-elle prendre le relais en cas d’incapacité temporaire ?
Une épidémie précoce et des arrêts de travail en hausse
Cette année, la grippe s’est propagée plus tôt que prévu, atteignant un niveau d’incidence particulièrement élevé. Toux, fièvre, fatigue intense… Les symptômes forcent souvent les malades à devoir s’arrêter une semaine, le temps de récupérer. Si, pour certains, cet arrêt forcé n’a pas d’incidence financière majeure, d’autres peuvent se retrouver à jongler avec leur budget. Et c’est notamment le cas de ceux qui ont souscrit un prêt immobilier avec une assurance.
L’assurance de prêt face aux arrêts de courte durée
Une question se pose alors face à cette baisse temporaire de revenus : l’assurance emprunteur peut-elle intervenir pour couvrir la charge des mensualités pendant cet arrêt ? Dans la majorité des cas, la réponse est non, surtout pour une grippe soignée en une semaine. L’assurance de prêt inclut généralement une garantie ITT (incapacité temporaire totale) qui couvre l’emprunteur en cas d’arrêt de travail prolongé. Toutefois, ces contrats sont assortis d’une période de franchise, qui correspond à un délai minimum avant toute prise en charge. La plupart des assureurs fixent cette durée à 90 jours. Autrement dit, bien au-delà des arrêts de courte durée prescrits pour une grippe. Ainsi, pour une semaine d’absence, les mensualités de prêt restent à la charge de l’emprunteur.
Et en cas de complications médicales ?
En revanche, l’assurance emprunteur pourrait être mobilisée si la grippe saisonnière entraîne des complications graves. C’est le cas notamment pour :
- une hospitalisation prolongée ;
- une incapacité à reprendre le travail sur plusieurs mois.
Reste que pour avoir la certitude de pouvoir mobiliser l’assurance de prêt, il faut se référer aux modalités contractuelles. Selon les clauses du contrat et les garanties incluses, une convalescence plus longue pourrait ouvrir droit à une indemnisation.