À l’heure où les prix atteignent des sommets, les ventes de biens immobiliers aux enchères permettent de réaliser de très bonnes affaires… Mais elles demeurent méconnues par une grande partie des potentiels acquéreurs et notamment des primo-accédants. Avant d’enchérir, il faut être à un stade avancé concernant le financement et notamment le crédit immobilier.
Vente notariale ou vente judiciaire ?
Lorsque vous souhaitez acquérir un bien immobilier aux enchères, il existe deux types de ventes :
- Vente notariale : elle se déroule dans une chambre de département des notaires. Pour y participer, vous devez remettre un chèque de banque – aussi appelé chèque de consignation – dès le début des enchères. La somme inscrite dessus doit se situer entre 10 et 12% du montant de la mise à prix du bien.
- Vente judiciaire : elle s’effectue dans un Tribunal de Grande Instance. Ce type de vente aux enchères est la seule qui impose la présence d’un avocat pour vous autoriser à participer à la séance. En effet, c’est lui seul qui est habilité à porter les enchères pour vous. Vous devez alors lui remettre un mandat signé avec le montant de votre enchère limite, ainsi qu’un chèque de consignation de 20% du montant de la mise à prix.
Aucune possibilité de rétraction en cas de non-obtention du prêt
L’obtention du crédit immobilier est une étape préalable et déterminante avant de s’engager dans un achat aux enchères, sauf à disposer de la somme sur son compte en banque. À la grande différence des ventes traditionnelles, les ventes aux enchères ne donnent aucune possibilité de rétractation : vous ne pourrez donc pas annuler l’achat contrairement à la clause prévue à cet effet lors de la signature d’un compromis de vente. En amont, il est donc impératif que vous consultiez votre banque avant. En cas de problèmes identifiés après le fameux « adjugé vendu », vous devrez payer les intérêts de retard et également régler la différence, si le bien est remis en vente puis vendu moins cher. Ouille !
Des frais s’ajoutent au prix de vente
Au moment de préparer votre plan de financement en amont d’une vente immobilière aux enchères, il ne faut pas oublier les frais spécifiques qui s’ajoutent au prix d’achat. En effet, quand vous effectuez une acquisition lors d’une vente aux enchères, 4 à 5% de ce montant vous sont demandés pour couvrir les dépenses liées au notaire et à l’organisation de la vente. Des frais de droits et d’enregistrement sont aussi réclamés à hauteur de 6 à 7%. Au total, vous devez donc ajouter 10 à 12 % de frais dans votre plan de financement. À noter également que vous n’êtes pas officiellement propriétaire une fois l’enchère passée. Vous le deviendrez lors de votre rendez-vous au notaire, lorsque vous aurez versé le solde du prix de vente.