Charges de copropriété à Paris : comment faire face à leur hausse ?
Avec plus de 10 % en 2023, les charges des copropriétés parisiennes atteignent des niveaux records ! Un poids supplémentaire pour les propriétaires, déjà confrontés à des travaux de rénovation coûteux.
Une hausse des charges de copropriété bien au-delà de l’inflation
Mauvaise nouvelle pour les copropriétaires parisiens : les dépenses liées à la gestion des immeubles ont connu une envolée historique en 2023. Selon la FNAIM Grand Paris, les charges courantes ont augmenté de 10,7 % sur un an, bien au-delà de l’inflation (+5,6 %). Jamais, en 11 ans d’observation, l’indice général n’avait dépassé un tel seuil. Concrètement, ces charges atteignent 43,34 €/m², soit environ 2 454 € par lot. Une tendance qui pèse d’autant plus lourd que de nombreux immeubles doivent engager des travaux de rénovation énergétique pour se conformer aux nouvelles normes.
Énergie, entretien, assurances : des hausses sur tous les fronts
Dans le détail, les principales hausses concernent les charges de copropriété suivantes :
- l’eau froide (+12,8 %) ;
- l’entretien et la maintenance (+10,8 %) ;
- les assurances (+10,1 %) ;
- l’électricité (+8,8 %).
À noter que la facture énergétique aurait pu être encore plus salée si elle n’avait pas été partiellement contenue par le bouclier tarifaire. Celui-ci a ainsi permis de limiter la hausse du chauffage collectif à +11,7 %. En revanche, le coût des contrats d’entretien, notamment des ascenseurs, a dépassé les prévisions initiales. « La hausse annoncée était de 7 à 8 %, mais nous constatons en réalité des augmentations supérieures à 10 %« , souligne Olivier Princivalle, président de la FNAIM Grand Paris. Quant aux assurances, leur inflation s’explique par la vétusté du parc immobilier parisien, engendrant une sinistralité élevée.
Des solutions pour faire face à ces hausses de charges
Face à la flambée des coûts, certaines pistes d’optimisation existent. La maîtrise de la consommation d’eau est l’une des priorités mises en avant par la FNAIM Grand Paris. L’installation de compteurs individuels permettrait de mieux réguler les usages et d’identifier d’éventuelles fuites dans le réseau. Pourtant, malgré les recommandations, de nombreux immeubles ne sont toujours pas équipés.
Par ailleurs, la rémunération des syndics affiche une hausse beaucoup plus modérée (+ 3,74 %), même si les copropriétaires ont souvent tendance à se focaliser sur ce poste plutôt que sur les charges plus conséquentes.
Au-delà des charges courantes, le poids des travaux reste la principale préoccupation. En 2023, un copropriétaire parisien a dû débourser en moyenne 6 500 € par lot, dont 4 093 € rien que pour les travaux. Selon Olivier Princivalle, un acquéreur d’un logement en copropriété doit garder à l’esprit « qu’il paie 1,6 euro de travaux pour 1 euro de charges courantes ». Avec les exigences de la loi Climat et Résilience, cette tendance risque encore de s’accentuer.
Pour faire face à un déséquilibre du budget, lorsque les charges comprennent aussi divers crédits à rembourser, des solutions existent. Le regroupement de crédits peut être l’une d’elles pour retrouver du reste à vivre. Il s’agit bien sûr d’une opération à envisager avec prudence, car si le rachat de crédits permet d’alléger la mensualité à rembourser, cela a également pour effet d’augmenter le coût total de l’emprunt. C’est pourquoi il est conseillé d’utiliser un comparateur de rachat de crédits afin de trouver l’offre la plus adaptée.