En 2021, la durée moyenne d’un prêt immobilier atteint des records. Elle s’élève, en effet, à 19 ans et 7 mois, contre 13 ans et 6 mois il y a 20 ans, selon les données de l’Observatoire Crédit Logement/CSA.
La durée des prêts à son plus haut niveau
Entre 2019 et 2021, la durée moyenne d’un emprunt a bondi de 9 mois. La hausse des prix immobiliers a entraîné une augmentation de l’apport personnel et un allongement de la durée de l’emprunt. « La durée moyenne des prêts n’a jamais été aussi élevée par le passé », constate le dernier Observatoire Crédit Logement/CSA à la lecture des données du second semestre 2021. En 20 ans, la durée moyenne a augmenté de 6 ans, passant de 13,6 ans en 2001 contre près de 19,5 ans en 2021. Du jamais vu. En allongeant la durée de leur prêt, les emprunteurs disposent d’un capital plus conséquent pour l’acquisition de leur bien immobilier. Il convient toutefois de souligner que le coût du crédit augmente également. « Cela a permis d’absorber les conséquences de la hausse des prix des logements en contenant les taux d’effort sous le seuil des 35 % », indique l’Observatoire Crédit Logement/CSA. L’accès au crédit a ainsi été préservé pour les futurs acquéreurs dont l’apport personnel est peu élevé.
Les crédits de courtes durées sont de plus en plus rares
Par ailleurs, l’organisme de cautionnement indique une proportion d’emprunts immobiliers supérieure à 20 ans qui s’élève à plus de 60 % de la production au 4e trimestre 2021. Pour rappel, elle ne représentait que 28,9 % en 2012. Signe d’une transformation réelle des conditions de financement. Il y a dix ans, les prêts s’établissaient en majorité sur une durée comprise entre 15 et 20 ans (35,5 %). La part des emprunts réalisés sur 10 à 15 ans était plus élevée (23,5 %) qu’en 2021 (11,7 %). À noter également la quasi-disparition des crédits immobiliers de plus de 25 ans désormais limités avec les nouvelles mesures imposées par le Haut Conseil de stabilité financière (HCSF). En effet, en 2012, la proportion des prêts de plus de 25 ans était de 1,3 % de la production, contre 0,1 % seulement en 2021.
Des emprunts de plus en plus élevés
Les montants moyens des crédits immobiliers ont également grimpé pour tous les types de biens. Dans le détail, la hausse s’élève à +7,7 % pour les maisons et + 5,6 % pour les appartements, selon l’agence immobilière Century21.
En résumé, les durées courtes d’emprunt se sont raréfiées ces dix dernières années au profit des endettements sur plus de vingt ans. Par ailleurs, les taux bas n’ont pas compensé la flambée des prix qui atteint des sommets avec +111 % sur 20 ans, selon l’indice des notaires et de l’Insee. D’autant que les revenus des ménages ne suivent pas la même courbe de progression. « Les salaires augmentent quatre fois moins vite », précise l’Observatoire Crédit Logement/CSA.
Pour financer l’acquisition d’un logement, l’État a mis en place une série de dispositifs financiers. Ces aides permettent de favoriser l’accession à la propriété aux ménages moyens et modestes comme le prêt à taux zéro (PTZ), le prêt Action Logement ou 1 % Logement ou encore le prêt à l’accession sociale (PAS). Un courtier en crédit immobilier peut aider l’emprunteur à vérifier son éligibilité à ces dispositifs et les compléter par le meilleur crédit bancaire. Pour cela, le courtier va interroger les banques et négocier les meilleures conditions grâce à son expertise.