Pour l’immobilier basque, 2021 marque une année record. À Biarritz ou Saint-Jean-de-Luz, les prix des maisons ont progressé de près de 20 % en un an.
Les montants des transactions battent tous les records
L’immobilier basque n’en finit plus de s’envoler. À Biarritz, les prix ont même augmenté de 60 % en trois ans, selon le réseau Barnes, spécialiste de l’immobilier de prestige. Les politiques économiques de soutien de la consommation et de l’activité ont alimenté une réelle hausse des prix. Sur la Côte basque, les maisons dans le segment du luxe ont grimpé de près de 20 %, et d’en moyenne 11 % pour les appartements sur les douze derniers mois, constate l’agence de prestige. Ainsi, « les clients ont investi massivement en 2021 avec un nombre inédit de transactions. Sur l’année, une trentaine de transactions affichant un prix supérieur à 3 millions d’euros ont été réalisées, avec une vente record à 12 millions d’euros », analyse Philippe Thomine Desmazures, directeur de BARNES côte basque
Restriction sur les mises en location
Sans grande surprise, le rythme ralentit. Au niveau national, la Fédération nationale de l’immobilier Fnaim constate déjà une baisse de 17 % des transactions entre le premier trimestre 2021 et le premier trimestre 2022. Au niveau local, sur la côte basque et les Landes, Philippe Thomine Desmazures observe également « un ralentissement équivalent du nombre des ventes ». Par ailleurs, sur la Côte basque il y a l’impact des mesures encadrant les locations saisonnières. En effet, les différentes communes ont mis en place une réglementation pour limiter le développement de la location saisonnière dans le Pays basque. « Ces premières mesures n’ont eu aucune incidence. On constate même sur cette période une accélération du phénomène, avec un parc de location de tourisme qui a bondi de 130 % entre 2016 et 2021 », indique Philippe Thomine Desmazures.
2022 : l’immobilier basque devrait se maintenir à un niveau haut
Les communes ont décidé de mettre en place des mesures bien plus contraignantes, ajoute le spécialiste de l’immobilier de luxe. Cette réglementation devrait impacter le nombre de biens disponibles à la location saisonnière, et entraîner une baisse du tourisme. « Une décision prise face à la grogne locale au détriment des impacts économiques », affirme Philippe Thomine Desmazures. Ce dernier précise d’ailleurs que pour les acquéreurs ayant intégré un revenu locatif en LMNP (location meublée non professionnelle) à leur financement sur le marché classique, cela risque de mettre à l’arrêt le projet d’achat. En revanche, sur le marché immobilier premium « il n’existe pas de marché locatif annuel pour les biens de prestige. Ces belles maisons et beaux appartements risquent fort de rester “volets fermés”, en pure résidence secondaire », commente le spécialiste. Si le marché a profité de taux immobiliers bas en 2021, « les liquidités injectées à tous les niveaux de l’économie devraient continuer à faire monter les prix sur la côte basque et dans les Landes », conclut Philippe Thomine Desmazures.