Si l’érosion des prix immobiliers se poursuit dans la plupart des grandes agglomérations françaises, elle se montre plus marquée dans certains arrondissements parisiens.
Un recul de près de 8 % en un an
La capitale a été durement frappée par la baisse des prix de l’immobilier ces derniers mois. Selon le site PAP, le prix médian à Paris a diminué de 7,6 % en un an. Plusieurs arrondissements sont même passés sous la barre symbolique des 10 000 euros le mètre carré. Si en janvier 2022, le mètre carré parisien s’élevait à 10 200 euros, aujourd’hui il plafonne à 9 190 euros. Toutefois, les mouvements à la baisse entre les différents arrondissements peuvent être plus ou moins importants.
Plus de 10 % de baisse dans le 9e arrondissement
Dans le détail, la baisse des prix a été brutale dans certains arrondissements. La palme revient au 9e arrondissement qui s’effondre de près de 11 % en un an (- 10,6 %). Le quartier Saint-Georges, connu pour ses commerces et ses bistrots branchés, passe ainsi sous le seuil des 10 000 euros le mètre carré (9 630 euros/m²).
Le 13e arrondissement enregistre, quant à lui, une baisse de près de 10 % sur un an (- 9,3 %). Dans certains de ses quartiers, les prix au mètre carré sont en dessous de 10 000 €.
Un recul plus modéré dans les 6e, 7e et 8e arrondissements
Toutefois, d’autres arrondissements corrigent moins fortement les prix. Il s’agit notamment :
- des 10e et 11e arrondissements, qui affichent une baisse des prix de l’immobilier de 5 % ;
- du 6e, qui enregistre un repli de – 4,9 %, mais reste toutefois l’un des quartiers les plus chers de la capitale (compter 16 070 euros/m² pour un bien à Saint-Germain-des-Prés) ;
- du 7e, qui est en repli de 4,4 %, mais reste bien au-dessus de la moyenne parisienne, avec un prix au mètre carré de 12 310 euros ;
- du 8e arrondissement, qui perd à peine 2 % en un an (- 1,9 %).
À noter que le quartier des Champs-Élysées conserve des prix à « des niveaux stratosphériques de 18 150 euros/m² », selon PAP. Le site de petites annonces immobilières souligne également que le quartier évolue à contresens. La célèbre avenue a ainsi connu une augmentation de ses prix de 3,2 % sur un an. La raison ? PAP justifie cette tendance haussière par la bonne santé du segment de l’ultra luxe, porté notamment par la clientèle étrangère.