Des prix doublés depuis l’an 2000. Selon une étude de l’Insee, les prix de l’immobilier ont été multipliés par 2,6, faisant du logement le premier poste de dépenses des ménages français.
Une hausse spectaculaire des prix depuis 2000
Les prix de l’immobilier ont connu une augmentation fulgurante depuis le début du millénaire, selon une étude de l’Insee. Multipliés par 2,6, ces chiffres traduisent une hausse inédite du coût des logements qui va bien au-delà de l’évolution des salaires sur la même période. Résultat : le budget logement a dépassé celui de l’alimentation. Ainsi, en 2022, voici la répartition moyenne des dépenses des ménages français :
- 26,7 % consacré au logement ;
- 13,5 % du budget pour l’alimentation.
Chez les ménages les plus modestes, cette proportion grimpe même à 34 %. Cette dynamique s’explique en partie par une demande accrue et des taux d’emprunt historiquement bas dans les années 2010, rendant l’achat immobilier plus accessible. Mais elle a aussi creusé un fossé entre les ménages, limitant l’accès à la propriété pour certains.
Des prix variables selon les régions et les biens
Comme l’indique l’Insee, le prix médian d’une maison ancienne en France s’élève aujourd’hui à 2 040 € par m², contre 3 170 € pour un appartement ancien. Mais ces moyennes cachent d’importants écarts avec :
- pour les maisons : 10 % des ventes sont conclues à moins de 850 € le m2 et 10 % à plus de 4 360 € le m² ;
- pour les appartements : 10 % des biens sont vendus en dessous de 1 350 € le m2, et 10 % à plus de 8 240 € le m².
Par ailleurs, les disparités des prix moyens au mètre carré sont également notables entre les régions. Dans des départements comme la Creuse ou la Nièvre, les maisons se vendent à moins de 1 000 € par m². À l’opposé, les départements d’Île-de-France, des Alpes-Maritimes ou de la Gironde affichent des prix dépassant les 3 000 € par m², avec des pics dans les zones touristiques ou fortement urbanisées.
Le phénomène de polarisation est également notable dans les grandes villes : en Île-de-France, les maisons situées dans des zones centrales coûtent en moyenne 80 % de plus que celles en périphérie. Paradoxalement, dans les petites agglomérations, les prix les plus élevés se trouvent souvent à 1 ou 3 km du centre-ville.
Une tension immobilière toujours présente
La France compte 38,2 millions de logements, dont près de 6 millions de passoires thermiques et 3,7 millions de résidences secondaires. Et, sans surprise, les tensions immobilières se concentrent surtout dans les grandes agglomérations et les zones touristiques. Dans ces secteurs géographiques où la densité de population est croissante, il n’est pas rare de constater des prix de l’immobilier qui grimpent en flèche. Dans ce contexte, le rêve de devenir propriétaire reste un défi pour de nombreux ménages. Malgré cela, 6 Français sur 10 sont aujourd’hui propriétaires, preuve que l’immobilier demeure un pilier de l’investissement dans l’Hexagone.
Pour réussir son projet d’achat immobilier, le recours à un courtier en crédit reste conseillé. Cet expert sait bâtir un plan de financement optimisé et négocier un crédit avec les meilleures conditions.