À Paris et en Île-de-France, la croissance des prix de l’immobilier est en train de caler. Après la période euphorique post-Covid et les très bons scores de 2021, le marché immobilier francilien connaît une dynamique négative qui s’étend.
Vers un atterrissage du marché immobilier francilien
La hausse des prix de l’immobilier en Île-de-France semble enfin marquer le pas. Ce ralentissement des prix dans la capitale et sa région, observé depuis quelque temps, s’accélère. C’est ce qu’indique le dernier baromètre des prix révélé par Meilleurs Agents au 1er novembre. La plateforme spécialisée dans l’estimation immobilière constate même que ce phénomène de baisse des prix s’étend. En cause, la progression constante des taux d’intérêt alimentée par la spirale inflationniste depuis début 2022, mais aussi le durcissement de l’accès au crédit immobilier. Ces éléments conjugués pèsent sur les porteurs de projet. Par conséquent, beaucoup de candidats à l’emprunt sont tentés de reporter leur achat en l’attente de jours meilleurs. Dans cette situation, il faut bien entendu s’attendre à un repli du nombre de transactions. D’ailleurs, l’achat se négocie davantage. Comme en témoigne la hausse des délais de vente qui passe de 60 à 69 jours à Paris en trois mois seulement, selon Meilleurs Agents. C’est neuf jours de plus alors que le délai de vente s’élevait à 44 jours avant l’arrivée de la crise sanitaire.
À Paris, les prix sont en repli depuis plusieurs mois
Les prix dans la capitale ont reculé de 0,5 % sur un mois, selon le baromètre de Meilleurs Agents. Une décote qui peut paraître minime, mais qui reste significative surtout après deux années à 1,5 % depuis le Covid. En effet, c’est le plus fort repli constaté par la plateforme depuis 2015 et qui fait suite à cinq mois de baisse continue. Avec un prix du mètre carré parisien qui s’élève à 10 346 euros pour les appartements, Meilleurs Agents prévoit -3 % à fin 2022. Comme le souligne Yann Jéhanno, président du groupe Laforêt, le marché est dans une phase de transition après avoir connu une année record au lendemain des confinements. Ainsi, l’année 2022 fait office de plateau et marque une période de régulation du marché, après la frénésie des mois post-Covid et l’envolée des prix qui a suivi.
Les prix de la Grande Couronne marquent le pas
La morosité de la capitale commence ainsi à atteindre le reste de l’Île-de-France. Les Hauts-de-Seine, département le plus cher de la région après Paris, enregistrent un décrochage de -0,3 % en un an (7 296 euros/m2). « On est sur une stabilisation des prix en Île-de-France, sauf pour les appartements lumineux d’exception ayant un extérieur qui, eux, continuent d’augmenter », pointe Yann Jéhanno. Pour la première fois depuis la pandémie, la grande couronne ne progresse pas plus que la petite couronne. Sur trois mois, on observe une baisse de -0,5 % en Seine-et-Marne et -0,6 % dans le Val-d’Oise. Le marché est en phase d’atterrissage et « les prix des maisons de grande couronne après s’être envolés ces dernières années peuvent aujourd’hui accuser une baisse de -10 % », analyse le patron de Laforêt. Toutefois, le marché de la grande banlieue demeure dynamique. Les prix restent attractifs et les évolutions positives. « Les taux montent, mais restent encore bas », signale Éric Allouche, directeur exécutif du réseau Era immobilier.
Pour les candidats intéressés par l’achat, il ne faut pas hésiter à vérifier sa capacité d’emprunt à l’aide des outils de simulation. C’est gratuit et sans engagement et cela permet de vérifier la faisabilité du projet avant de concrétiser un achat.