Après deux ans de très fortes hausses en Bretagne, voici enfin venu le temps de l’accalmie. Dans le Finistère, les prix de l’immobilier ralentissent pour atteindre un plateau, selon le bilan des notaires en 2022.
Les transactions marquent le pas
Après l’emballement de ces dernières années dans le Finistère, les notaires constatent, dans leur dernier bilan annuel, un atterrissage des prix. Comme l’évoque Patrick-Farell O’Reilly, président de la chambre des notaires : « le marché immobilier se calme après cette période de rattrapage ». En effet, outre un cadre de vie apprécié et reconnu, le Finistère a profité du gain d’attractivité de ses prix nettement inférieurs aux prix médians en France. Au lendemain des confinements imposés par la crise sanitaire de 2020, les Français en quête d’espace et de nature ont cherché à acheter dans des villes de tailles moyennes. Des cités comme Brest ou Quimper offraient ainsi tous les atouts pour attirer et satisfaire les acheteurs. Ainsi, en 2022, selon les notaires, le prix médian dans le Finistère a atteint :
- 197 000 euros pour une maison dans l’ancien (+37,8 % en 5 ans) ;
- 2 050 euros/m2 pour un appartement dans l’ancien (+59,2 % en 5 ans).
Par ailleurs, il faut compter 3 730 euros/m2 pour un appartement neuf (+32,7 % en 5 ans) et 48 100 euros pour un terrain à bâtir (+5,1 % en 5 ans). Du côté du nombre de ventes, il chute de 9,1 %. Les notaires enregistrent ainsi 22 756 transactions immobilières effectuées en 2022 dont plus de la moitié concerne des maisons (57,2 %). Les causes ? Elles sont multiples, analyse Patrick-Farell O’Reilly, qui évoque notamment la crise énergétique conjuguée à la pression inflationniste ayant entraîné la remontée des taux de crédit.
Les acheteurs privilégient le littoral
Sans surprise, les acheteurs ont privilégié des villes à proximité de la mer pour s’installer ou acquérir une résidence secondaire. À noter qu’il y a d’importants écarts de prix entre le Finistère Nord et le Finistère Sud, voire entre deux villes proches l’une de l’autre. Toutefois, malgré ces différences, le département du Finistère propose des prix relativement abordables. Dans le sud du département, une maison à Bénodet se négocie autour de 407 800 euros. Quelques kilomètres plus loin, du côté de l’Ile-Tudy, le prix médian des maisons s’élève à 370 000 euros. Les communes du nord situées sur le littoral ne sont pas non plus boudées. À titre d’exemple, il faut compter 380 000 euros pour acquérir une maison à Locquirec et près de 338 000 euros à Carantec.
Acheter à Morlaix ou dans le Centre-Finistère à des prix abordables
Les secteurs les plus accessibles se situent dans les terres. Ainsi, dans le Centre-Finistère, le prix médian pour une maison s’élève désormais à 100 000 euros. Dans le bassin de Morlaix, les maisons se négocient autour de 147 900 euros. Autres enseignements du bilan, les Parisiens ne représentent que 13 % des acheteurs en 2022. Le marché immobilier de ce département breton est donc réservé aux Finistériens qui constituent la grande majorité des acquéreurs (72 %).
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