Immobilier parisien : qui peut encore acheter dans la capitale ?
À 9 480 euros le mètre carré, l’accès à la propriété à Paris demeure difficile. Et ce malgré une baisse des prix de près de 10 % depuis 2022, selon le Bilan Century 21 concernant l’immobilier parisien.
Profils des acheteurs parisiens
Le prix moyen du mètre carré à Paris a beau avoir reculé de près de 10 % en deux ans, il dépasse toujours les 9 400 €, selon les notaires du Grand Paris. Autant dire que devenir propriétaire dans la capitale reste un luxe réservé à une minorité. Dans son dernier Bilan 2024, le réseau Century 21 dresse un profil de l’acheteur parisien :
- un acquéreur sur deux (49,8 %) est cadre supérieur ou profession libérale ;
- 35,9 % sont des cadres intermédiaires.
- 4,7 %, employés et ouvriers ;
- 2,7 %, commerçants et artisans.
Quant aux retraités, ils ne représentent que 6,9 % des acheteurs. « Ils vendent plutôt leur bien parisien pour partir en province », constate Charles Marinakis, président de Century 21 France. Ainsi, les tranches d’âge les plus actives sont les 30-40 ans (30,7 %) et les 40-50 ans (20,3 %), tandis que les plus de 60 ans ne représentent que 15 % des acquéreurs.
Une superficie réduite
Le budget moyen déboursé par les acquéreurs en 2024 s’élève à 441 661 € pour un appartement d’environ 49 m². En clair, à Paris, un couple avec un enfant doit se contenter de vivre dans moins de 55 m². Les grands appartements familiaux haussmanniens séduisent moins : leur prix les rend inaccessibles pour la majorité des acheteurs.
Conséquence directe : les biens les plus vendus sont les petites surfaces, ciblées par des acheteurs au pouvoir d’achat élevé et soutenus par un crédit. Car même dans les tranches supérieures, l’achat immobilier reste un effort. Près de 67 % des acquisitions sont financées par emprunt. Un recours au crédit immobilier qui témoigne ainsi :
- du maintien de la demande ;
- de prix encore trop élevés pour permettre un achat sans crédit pour les Français, contrairement à certains investisseurs étrangers qui, eux, paient comptant.
Un marché immobilier parisien sélectif
Si la résidence principale reste la motivation première de plus de 60 % des acheteurs, les investissements locatifs poursuivent leur recul. Plusieurs facteurs peuvent expliquer cette tendance :
- l’encadrement des loyers ;
- les taux de crédit ;
- l’interdiction progressive de la mise en location des passoires thermiques.
En 2024, à peine plus d’un quart des acquisitions sont destinées à la location, contre un pic de 32,5 %, trois ans plus tôt.
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