La part des logements vacants a progressé, selon la dernière enquête de l’Insee sur le sujet. Sur 37,2 millions de logements en France, 3 085 000 sont vacants. Un chiffre qui progresse depuis plusieurs années.
Un parc immobilier en progression
Le nombre de biens immobiliers gagne du terrain chaque année en France. Depuis 1982, on compte ainsi 12,6 millions de logements supplémentaires dans le parc immobilier français. Cette croissance, de l’ordre de 1,1 % par an en moyenne, est en grande partie stimulée par le vieillissement de la population et par l’augmentation des ménages séparés qui ont logiquement besoin de plus de logements. Or, selon l’Insee, si le parc immobilier augmente, la part des résidences principales diminue au profit des logements vacants et des résidences secondaires.
Évolution du nombre de logements vacants
Alors que le marché immobilier est particulièrement tendu, le nombre de logements vacants continue de grimper pour atteindre 3 085 000 millions, selon les derniers chiffres de l’Insee. En effet, l’institut national de statistique réalise une étude sur le parc de logements tous les ans. Une information qui trouvera sans doute un écho dans les débats politiques à l’occasion des prochaines élections présidentielles.
Pour rappel, un logement dit vacant est un bien immobilier destiné à l’habitation qui n’est pas occupé. Cela signifie que les plus de trois millions de logements vacants en France ne sont pas nécessairement tous des biens libres. En effet, ce sont parfois des logements trop dégradés pour être occupés, des biens en attente de vente ou de relocation, des maisons ou des appartements en milieu rural ou en centre-ville. La vacance peut aussi être la conséquence de règlement de succession ou encore de départ en maison de retraite sans que le bien soit mis en location ou en vente. Ces dernières années, le taux de vacance a ainsi bondi, atteignant 8,3 % du parc de biens immobiliers français, contre 6 % en 2006.
Une vacance plus forte en milieu rural
Les logements vacants se trouvent répartis dans l’ensemble de l’hexagone et pas seulement dans les grandes métropoles, contrairement aux idées reçues. Ainsi, toujours selon l’Insee, ces logements sont également situés dans des communes comptant moins de 2 000 habitants ou des secteurs urbains de moins de 100 000 habitants.
La répartition de cette vacance affiche toutefois des évolutions différentes selon la taille des territoires. Alors qu’elle s’est renforcée dans les secteurs de moins de 100 000 habitants passant à 35 % en 2021, contre 29 % en 1982, elle a diminué dans les petites communes rurales où elle est de 25 %. En Île-de-France et notamment Paris, la proportion de logements inoccupés reste la plus faible et continue de régresser, passant de 17 % à 13 %. Les logements vacants sont ainsi rapidement remis à la vente. Une bonne nouvelle lorsqu’on sait que la tension entre l’offre et la demande reste encore très forte. Grâce aux taux bas de crédit immobilier actuels, les porteurs de projet peuvent espérer devenir propriétaires de leur logement.