Le confinement, mis en place pour endiguer les conséquences de la crise sanitaire du coronavirus, a poussé les Français à accorder davantage d’importance à leur logement. Est née alors l’envie d’acquérir un bien plus adapté avec des surfaces plus généreuses dotées éventuellement d’un extérieur. Mais pour un couple au salaire moyen, que peut-il s’offrir pour 250 000€ ? Votre tribu Immoprêt y répond.
Des mensualités de crédit immobilier sous les 1 000€
En France, le salaire médian s’élève à 1 600€. Pour un couple, cela représente des revenus mensuels de 3 200€ et donc une capacité d’endettement légèrement supérieure à 1 000€ par mois pour respecter le taux de 33% toléré par les établissements prêteurs depuis les recommandations du Haut Conseil de stabilité financière. Avec un crédit immobilier d’une durée de 20 ans – très légèrement au-dessus de la durée moyenne d’après l’Observatoire Crédit Logement/CSA –, un acquéreur pourra contracter un emprunt d’un montant de 210 000€ à raison de remboursements mensuels d’environ 990€ hors assurance au taux de 1,25% d’après une simulation Immoprêt. Si l’on ajoute à cela un apport personnel de 40 000€ couvrant des frais notaires qui approcheront la moitié de ce montant, notre couple au revenu médian pourra viser un bien à 230 000€ maximum pour une enveloppe totale de 250 000€. Suffisant pour l’Ile-de-France ? Tout dépend du bien et de l’emplacement visé !
Un studio au mieux dans la capitale
Un logement ancien à 230 000€ à Paris correspond à un studio. Cnews rapportait en septembre dernier une annonce pour un appartement de 37 m² sous les toits – dont 7 m² de surface habitable au sens de la loi Carrez – à vendre pour… 300 000€. Dans le 4e, une studette de 6,51 m² était affichée à 134 000€. Une affaire ! Plus sérieusement, difficile de viser mieux que 25 m² dans la capitale avec 230 000€ hors frais de notaire. Plus sûrement 15 à 20 m², soit un studio pour un étudiant plutôt qu’un logement pour un couple. Il faut donc se résoudre à franchir le périph pour trouver une herbe plus verte en petite ou en grande couronne… Ou alors il faudra pousser la durée du prêt immobilier à 25 ans – le maximum accepté par le HCSF – pour lorgner sur un bien de 30 m² au mieux. Maigre gain de surface alors que le coût des intérêts du crédit immobilier est presque multiplié par deux !
Jusqu’à 4 pièces en province
Un appartement de 30 m², difficile d’espérer mieux dans les Hauts-de-Seine avec une enveloppe globale de 250 000€. Au nord de Paris en revanche, le Val-d’Oise et la Seine-Saint-Denis offrent des biens à portée de transports en commun avec le double voire le triple de surface ! Idem dans l’Essonne et en Seine-et-Marne, où les tarifs reculent et permettent de viser un 4 pièces de 75 à 80 m² en s’éloignant vers la grande couronne. Et même un vaste pavillon de 120 m² comme à Coulommiers, loin des désagréments de la vie parisienne !