Toujours pas de baisse de prix pour la capitale picarde. La pression reste forte à Amiens où la moyenne se maintient autour de 2 400 €/m. Après avoir connu un emballement durant la période post-covid, la tendance ne semble toujours pas prête de changer.
Des prix qui continuent d’augmenter
Alors que l’on évoque un ralentissement des prix sur de nombreux marchés immobiliers, ce n’est pas le cas à Amiens. En effet, la tendance haussière qu’a connu la capitale picarde en 2021, puis en 2022, ne semble pas encore près de s’essouffler. C’est notamment le cas pour le prix des maisons sur Amiens qui a grimpé de 12 % en un an à fin octobre 2022 et de 9,2 % pour la métropole, selon les chiffres des notaires de France. Le constat est identique pour les appartements qui ont vu leur prix progresser de 4,7 % sur un an à Amiens et de 4,9 % pour la métropole sur la même période.
Hausse des ventes de biens immobiliers de qualité
Comme le confirme Me Vincent Renoult, notaire à Amiens, la tendance à la baisse des prix ne s’observe pas encore sur la ville. Le professionnel constate d’ailleurs que cette hausse importante des prix s’explique par la typologie des biens vendus ces derniers temps. En effet, selon Me Renoult, ce sont des biens immobiliers plus chers, car ils sont de meilleure qualité et disposent d’une surface de terrain supérieure à la moyenne. Les acquéreurs ? Ce sont ceux qui restent finançables dans le contexte actuel où les conditions d’accès au crédit sont plus difficiles en raison de la pression inflationniste et de la remontée des taux. Les clients sont ceux qui disposent de moyens plus conséquents. Ils sont d’ailleurs pour la majorité d’entre eux déjà propriétaires d’un ou deux biens immobiliers, ajoute Me Renoult.
Le sud d’Amiens a la cote
En ce qui concerne la demande, elle provient surtout d’une clientèle locale, déjà bien installée. Les quartiers du sud d’Amiens continuent d’être prisés. Toutefois, le sud-est suscite un intérêt montant, notamment autour de Sainte Anne-Saint Acheul avec « une évolution sensible du côté des Faubourgs », indique Me Vincent Renoult. Ainsi, le prix de vente médian des maisons a bondi de 23,9 % (à 198 000 euros) sur le secteur d’Amiens-Ouest et 13 % sur le Faubourg de Beauvais. Pour les appartements, la hausse dépasse rarement les 5 % avec une exception à Henriville (+9,7 %). Si l’immobilier haut de gamme est moins sensible aux soucis de financement, ce n’est pas le cas de la clientèle standard. Comme l’explique Danny Delahaye, directeur de l’agence Guy Hoquet d’Amiens, les acheteurs dont le budget est plus limité doivent réduire leur enveloppe de 20 %. Ils peuvent alors s’orienter vers des biens de superficie réduite, de l’ordre de 70 à 80 m2 dont le prix se négocie autour de 210 000 à 220 000 euros. Ce sont généralement des appartements ou des maisons en briques appelées « Amiénoises ».
Au nord, des Amiénoises plus abordables
Pour avoir plus de choix, une partie de ces acheteurs se tourne vers le nord de la ville, où les prix sont un peu moins chers. Ici, des pavillons individuels se négocient autour de 300 000 euros. Reste que la pression sur l’offre rend difficile la recherche de biens à l’achat, ce qui participe à maintenir des prix élevés. La preuve en chiffres puisque le nombre de ventes a reculé de -4,8 % en un an pour les appartements et -7,7 % pour les maisons, à fin septembre 2022, sur le département de la Somme, toujours selon les chiffres des notaires de France. La raison est simple, explique Me Vincent Renoult, le nombre de ventes records de l’année précédente « a beaucoup fait baisser les stocks disponibles ».
Pour concrétiser un projet immobilier, mieux vaut ne pas attendre et préparer d’ores et déjà son dossier de demande de crédit immobilier. Il est toutefois conseillé de faire appel à un courtier qui saura bâtir un plan de financement adapté et négocier le meilleur taux d’emprunt selon le profil et le projet de l’emprunteur.
