La crise sanitaire a plongé les urbains dans une profonde réflexion et a bouleversé les perspectives des agents et promoteurs immobiliers. Tour d’horizon des phénomènes qui percutent le logement et changent la donne pour la tribu Immoprêt.
1. Les urbains fuient de plus en plus les centres-villes
Avec la crise sanitaire qui persiste, le télétravail se démocratise et remet en cause le modèle métro-boulot-dodo. Pour le pratiquer dans un espace agréable, de nombreux citadins rêvent d’un environnement agréable et calme. À Paris et dans la petite couronne, les recherches de logement (à l’achat ou en location) sont en baisse au profit de villes plus petites ou de leurs environs : selon le site SeLoger, la ville de Nice a vu la demande de location augmenter de 40% depuis le déconfinement.
2. Un accès à l’extérieur : un critère devenu incontournable
Le confinement a beaucoup affecté certains citadins qui se sont vus contraints de cohabiter avec leurs proches dans de petites surfaces et sans avoir d’espace à l’extérieur. Depuis la fin du confinement, les demandes de logements avec jardin, terrasse ou balcon ont explosé : ces atouts sont devenus des critères incontournables pour beaucoup d’acquéreurs.
3. Des taux toujours bas pour les crédits immobiliers
La recherche d’un logement idéal en temps de crise sanitaire (zone calme, proche d’un centre-ville de province, disposant d’un accès extérieur où travailler, etc.) est facilitée par des taux de crédit immobilier toujours très bas malgré une légère remontée constatée au premier semestre. D’après l’Observatoire Crédit Logement/CSA, la moyenne se situait à 1,24% pour un prêt immobilier en août. Ces taux bas permettent aux ménages les plus modestes d’augmenter leurs chances d’accès à la propriété. Mais gare aux refus des banques depuis le durcissement des conditions d’accès impulsé par le Haut Conseil de stabilité financière en fin d’année dernière.
4. La hausse des prix a tendance à décélérer
Après une décennie marquée par une forte tendance haussière (+8,6% en France, +27,6% dans les dix plus grandes villes d’après le baromètre Meilleurs Agents), les prix de l’immobilier sont en voie de stabilisation. Standard & Poor’s anticipe même une légère baisse inférieure à 2% entre 2020 et 2021. Ce phénomène conjugué au maintien des taux bas du crédit immobilier crée des conditions favorables aux acquéreurs, dans un contexte de rééquilibrage entre offre et demande.
5. Le coliving frappe à la porte
À chaque époque ses nouveaux modes de vie. Les années 2020 pourraient être celles du coliving ! Les habitants partagent une maison, une résidence ou un appartement dont le loyer inclut différents services qui varient en fonction des logements : assurance, connexion internet, téléphone, abonnement aux chaînes payantes, ménage, salle de sport, restaurant, etc. Le partage est donc au centre de ce nouveau type d’habitation mêlant appartements privés et zones communes pour optimiser le confort de vie. Les promoteurs sont à la manœuvre et l’offre résidentielle en coliving devrait exploser à partir de 2022…