L’État veut réduire de 25 % la surface de ses bureaux d’ici 2030, ont déclaré les ministres de l’Économie et des Comptes publics, Bruno Le Maire et Thomas Cazenave dans la Tribune, le 19 novembre dernier. Une opportunité pour les candidats à l’achat d’acquérir un bien à un prix attractif ?
Les raisons de la vente des biens immobiliers de l’État
L’État a décidé de vendre une partie de son patrimoine immobilier, occupé par ses administrations et organismes publics. Une mesure pour réduire les dépenses ? Selon les ministres de l’Économie et des Comptes publics, Bruno Le Maire et Thomas Cazenave, cette décision répond à plusieurs objectifs.
D’une part, il s’agit de s’adapter au développement du télétravail, accéléré par la pandémie de Covid-19 et les confinements successifs depuis 2020.
D’autre part, il s’agit également de réduire la consommation énergétique des bâtiments publics, dans une logique de sobriété écologique.
Réduire de 25 % la surface des biens immobiliers de l’État
L’État ne compte pas se débarrasser de tous ses immeubles. Il prévoit de réduire de 25 % la surface des bureaux occupés par ses agents. « Actuellement, les agents de l’État occupent en moyenne 24 mètres carrés par fonctionnaire, contre 9 mètres carrés dans le parc privé », explique la direction de l’immobilier de l’État (DIE), un organisme rattaché à la Direction générale des Finances publiques (DGFiP). Dans ce contexte, l’exécutif souhaite réduire la surface à 16 mètres carrés par agent d’ici 2030. Soit 22 millions de mètres carrés de surface de bureaux qui seront libérés sur tout le territoire, l’équivalent de plus de 3 000 terrains de football ! Mais tous ces immeubles ne seront pas mis en vente. Certains seront loués à d’autres usagers, d’autres seront simplement quittés si l’État n’en est pas propriétaire. Seule une partie de ce patrimoine sera effectivement cédée. La DIE assure toutefois que ces immeubles ne seront pas bradés à des prix inférieurs au marché, malgré la baisse des prix de l’immobilier.
Les opportunités pour les acheteurs potentiels
Les acheteurs intéressés par les biens immobiliers de l’État devront faire preuve de patience et de vigilance. La DIE ne précise pas encore quelles administrations seront concernées par la vente ni quels territoires seront les plus touchés. Elle explique que la réorganisation va nécessiter du temps et qu’il faut s’adapter aux besoins spécifiques de chaque service. La cession de ces bureaux ne sera pas brutale et devrait intervenir progressivement jusqu’en 2030. Seule certitude, les biens mis en vente ne seront pas forcément tous accessibles aux particuliers. Comme le précise la DIE, pas de logements parmi les lots qui seront cédés. Il s’agira plutôt principalement de :
- bureaux ;
- terrains
- locaux commerciaux.
A savoir tout de même qu’il est possible de transformer un local en logement grâce à des travaux.
Pour dénicher les bonnes affaires, le ministère de l’Économie et des Finances a mis en place une plateforme officielle qui recense les biens à vendre par l’État.