Une étude menée par Masteos en pleine crise sanitaire révèle que 86% des Français considèrent l’investissement locatif comme l’un des placements les plus fiables mais aussi les plus rentables. Si les taux bas du crédit immobilier et les dispositifs de défiscalisation favorisent ce type de projet, des freins subsistent cependant.
Des réticences liées au financement immobilier
Une des principales craintes exprimée vis-à-vis de l’investissement locatif est la complexité du financement. L’investisseur type, âgé entre 25 et 34 ans d’après l’enquête Masteos, est très peu renseigné sur les différents montages financiers existants et souligne son besoin d’être accompagné. Ils pensent aussi à tort qu’un apport personnel important est nécessaire. Or s’il permet en effet de bénéficier d’un taux plus intéressant, il se justifie pour l’achat d’une résidence principale ou secondaire. Dans le cadre d’un investissement immobilier, les revenus locatifs générés et le cadre fiscal sont de nature à rassurer les banques.
L’aide d’un courtier en crédit immobilier est conseillée pour construire un dossier solide mettant en avant une marge bénéficiaire suffisamment convaincante. La capacité d’épargne de l’emprunteur fera le reste. Dernier frein : le peu de mandats sur le marché de l’immobilier et des prix toujours en hausse. Ils sont 85% parmi les sondés à disposer d’un budget de 200 000€, jugés encore insuffisants pour investir. Or une petite surface dans une ville étudiante par exemple permet de réaliser une rentabilité suffisante.
Un taux d’épargne record
Si le désir d’investir dans la pierre existe, la crise sanitaire incite les Français à épargner. La Caisse des dépôts et de consignation fait en effet état d’un bas de laine de 200 milliards d’euros pour la seule année 2020 alors que le rendement locatif brut moyen se situe autour de 5,90%, un taux bien plus élevé que n’importe quel livret d’épargne ! Cette rentabilité s’explique d’un côté par des taux de prêt immobilier au plus bas (1,10% sur 20 ans en moyenne, selon notre baromètre des taux Immoprêt) et une fiscalité incitative. Les propriétaires bailleurs peuvent en effet déduire de leurs revenus fonciers les intérêts et les frais de leur crédit immobilier, que ce soit pour l’acquisition mais aussi pour la rénovation, l’agrandissement ou la réparation du bien acquis. Le dispositif Pinel offre de belles opportunités également dans le neuf, alors que le Denormandie couvre près de la totalité de la rénovation d’un logement ancien destiné à la location vide.