Moins de budget pour la rénovation énergétique. Le projet de loi de finances 2025 (PLF) ne prévoit pas de nouveaux crédits pour MaPrimeRénov’ et pour le Fonds vert.
MaPrimeRénov’ en baisse
Le projet de loi de Finances 2025 a confirmé la baisse du budget alloué à MaPrimeRénov’, l’un des principaux dispositifs de soutien à la rénovation énergétique. Les crédits baissent d’un milliard d’euros pour la transition écologique, malgré l’importance de la « dette écologique » pour le gouvernement.
Un coup de rabot pour les crédits MaPrimeRénov’ qui passent désormais à 2,3 milliards d’euros. La raison ? Le ministère du Budget justifie cette baisse par une « sous-utilisation des crédits en 2024 ». Autrement dit, les fonds alloués en 2024 n’ont pas été utilisés.
Par ailleurs, le gouvernement rappelle que le budget reste en hausse de 900 millions par rapport à 2023. Si la Fédération française du bâtiment (FFB) regrette cette réduction, elle se dit prête à demander une réinjection de fonds dès que le marché de la rénovation redémarrera.
Absence de crédits pour les logements sociaux
Du côté de la rénovation des logements sociaux, le budget 2025 ne prévoit aucun financement supplémentaire. En septembre 2023, un accord avec l’Union sociale pour l’habitat (USH) prévoyait une aide de 400 000 euros par an jusqu’en 2026 pour rénover les logements les plus énergivores.
Toutefois, seulement la moitié de cette somme avait été versée en 2024, a rappelé Marianne Louis, directrice générale de l’Union sociale pour l’habitat. L’absence de nouveaux crédits pour 2025 a provoqué la colère des acteurs du logement social, qui déplorent un recul du gouvernement sur ses engagements.
Diminution du Fonds vert
Autre outil à être raboté : le Fonds vert. Ce dispositif de 2022 permet de financer
la transition écologique des collectivités territoriales et notamment la rénovation des bâtiments publics locaux. Alors que le budget 2024 prévoyait initialement 2,5 milliards d’euros, ce montant a été réduit à un milliard selon le PLF 2025. Cette baisse inquiète les collectivités, qui craignent une diminution de leur capacité d’investissement dans les projets écologiques.