Le prix du mètre carré à Marseille va s’envoler d’ici deux ans. C’est ce que révèle une étude prospective qui anticipe une hausse de 28 % des prix dans la cité phocéenne en 2024.
Le prix des logements continue de grimper à Marseille
De nombreux habitants de la cité phocéenne vont être écartés du marché immobilier neuf dans les prochaines années. En témoigne la récente étude prospective menée par l’Observatoire immobilier de Provence (OIP). Selon les chiffres compilés par l’OIP, en 2021, un revenu annuel de 41 300 € permettait à un ménage d’acquérir un T3 neuf dans la région. Dans trois ans, fin 2024, 56 000 € de revenus annuels seront nécessaires pour acheter une surface équivalente, soit 14 700 € de plus. D’ici deux ans, le prix du mètre carré devrait atteindre 6 300 €, ce qui représente une hausse de 28 %.
40 000 ménages exclus de l’immobilier neuf dans la cité phocéenne
En l’espace de trois ans, la proportion de ménages solvables pour acheter un T3 neuf se réduit, passant ainsi de 51 à 30 %. Autrement dit, 40 000 ménages seront écartés du marché immobilier du neuf à Marseille. Ce qui représente 25 000 ménages pour les maisons individuelles. Les autres pourront donc s’orienter sur l’achat immobilier dans l’ancien. Sur ce marché, l’OIP anticipe toutefois une augmentation des prix de l’immobilier à Marseille de + 8 % dans trois ans avec des logements qui se négocieront à 2 840 € le mètre carré.
Pénurie de permis de construire
Pour que la région reste attractive, il faut davantage de permis de construire, selon Arnaud Bastide, président de l’OIP. Le manque d’offres du marché de la construction n’est cependant pas propre à la région marseillaise qui subit comme l’ensemble du territoire l’augmentation des coûts de construction, sans compter la hausse des taux d’emprunt et l’arrivée des nouveaux habitants qui viennent bousculer davantage le rapport entre l’offre et la demande, entraînant un impact sur les prix. « Marseille est créditée de 60 % de refus de permis de construire en 2021 alors que la moyenne de refus s’élève entre 15 et 20 % dans les grandes métropoles », déplore Arnaud Bastide. L’absence de logements fait augmenter mécaniquement les prix.
Pour Mathilde Chaboche, adjointe au maire de Marseille en charge de l’urbanisme, les chiffres annoncés par l’OIP sont trop élevés et ne reflètent pas la réalité. Par ailleurs, l’élue indique que beaucoup de dossiers étaient illégaux. C’est ce qui justifie le nombre de refus. Elle encourage d’ailleurs les demandeurs à s’assurer de déposer des dossiers qui respectent le nouveau Plan local d’Urbanisme intercommunal (PLUI) et les plans de prévention des risques.
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