Pouvoir d’achat : les Français toujours sous pression malgré un ralentissement de l’inflation
Bien que l’inflation soit en baisse, une majorité de Français ressent une dégradation de son pouvoir d’achat selon un sondage réalisé par Elabe pour BFMTV en janvier 2025. Entre restrictions budgétaires et changements de comportements, voici comment les ménages s’adaptent.
Un pouvoir d’achat qui se dégrade
Près de 65 % des Français estiment que leur pouvoir d’achat a diminué ces derniers mois, dont 27 % de manière importante. Si ce chiffre est en recul par rapport au pic inflationniste de novembre 2022 (40 %), il reste plus élevé qu’avant la montée des prix en 2021. Dans le même temps, 82 % des Français déclarent devoir « se serrer la ceinture », un chiffre en légère hausse depuis fin 2023. La diminution de l’inflation, passée de plus de 6 % en 2022 à 1,3 % en décembre 2024, ne semble pas se traduire concrètement dans le quotidien des ménages. Près de 3 Français sur 4 ne perçoivent pas cette baisse des prix, notamment ceux qui peinent à boucler leurs fins de mois. Parmi eux, 30 % déclarent être régulièrement à découvert, souvent dès le 17 du mois en moyenne.
Les Français contraints d’adapter leurs dépenses
Face à cette pression financière, les Français ajustent leurs dépenses :
- 43 % ont renoncé au shopping ;
- 42 % à partir en vacances ;
- 39 % aux sorties ;
- 38 % à certains produits alimentaires.
Même des besoins essentiels comme le chauffage (33 %) ou les soins médicaux (20 %) sont impactés. Cette tendance concerne toutes les catégories de la population, des jeunes actifs aux retraités, en passant par les cadres et les ouvriers. Les dépenses alimentaires et énergétiques sont les plus touchées, 73 % des Français pointant l’augmentation du coût de l’alimentation et 64 % celle du chauffage. Ces postes de dépenses devancent largement d’autres secteurs comme l’assurance (25 %) et le logement (24 %).
Modification des habitudes de consommation
Pour s’adapter, les Français adoptent de nouvelles stratégies d’achat. 57 % privilégient les promotions, 45 % se tournent vers les marques distributeurs et 44 % suppriment certains produits de leur panier, comme la viande ou le poisson. Dans ce contexte, les intentions d’achat immobilier restent faibles : seulement 11 % des Français envisagent d’acheter un bien dans les 12 prochains mois. Parmi les principaux freins :
- 41 % citent des prix trop élevés ;
- 39 % un manque de budget ;
- et 29 % des difficultés à obtenir un prêt.
Les jeunes adultes (18-34 ans) et les cadres sont les plus nombreux à envisager un achat, mais restent prudents face à un marché encore incertain.
Eprouver des difficultés à obtenir un prêt peut avoir plusieurs raisons, comme un taux d’endettement trop élevé. Pour le baisser, plusieurs solutions existent, comme le rachat de crédits. Regrouper ses prêts permet alors d’obtenir une mensualité plus basse en allongeant la durée d’emprunt (ce qui engendre un coût total plus élevé). Les charges mensuelles sont abaissées, afin que le nouveau taux d’endettement soit compatible avec la souscription d’un prêt immobilier.