Le gouvernement vient d’annoncer que le dispositif MaPrimeRénov’ va désormais viser les logements les plus énergivores, aussi appelés passoires thermiques. Ce qui représente près de 17,2 % du parc des résidences principales, soit un logement sur 5, selon l’Observatoire national de la rénovation énergétique (ONRE).
Lutter contre la précarité énergétique
Coup d’accélérateur pour la rénovation des passoires thermiques, dont l’étiquette est F ou G au diagnostic de performance énergétique. Le gouvernement a décidé d’augmenter le budget de MaPrimeRénov’ de 1,6 milliard d’euros en 2024. Désormais, les propriétaires de logements très énergivores disposent donc d’une enveloppe de 5 milliards pour effectuer des travaux d’amélioration de performance énergétique. Les objectifs du gouvernement :
- rénover les passoires thermiques, notamment celles habitées par les ménages les plus modestes ;
- lutter contre la précarité énergétique.
En France, on compte près de 7,2 millions de passoires thermiques. Sans ces travaux de rénovation, ces logements pourraient être interdits à la location à horizon 2028. Pour rappel, le calendrier de rénovation énergétique prévoit de progressivement interdire de louer :
- les logements étiquetés G au DPE, dès 2025 ;
- les logements F, en 2028.
À noter que les loyers des passoires thermiques sont gelés depuis août 2022.
200 000 rénovations thermiques d’ici à 2024
Le dispositif principal d’aide à la rénovation de logements MaPrimeRénov’ va donc être accessible en priorité aux ménages aux revenus très modestes. Le gouvernement a indiqué vouloir atteindre 200 000 rénovations thermiques d’ici à 2024. L’idée est d’encourager les ménages à entreprendre des travaux plus conséquents qui permettent aux logements de sortir de la catégorie « passoire thermique ». Il s’agirait notamment de travaux :
- d’isolation (murs, planchers, rampants, etc.) ;
- de changement des ouvertures (simple vitrage par du double vitrage) ;
- du remplacement du système de chauffage ;
- etc.
Ainsi, le taux de prise en charge devrait atteindre jusqu’à 90 % pour les ménages aux revenus très modestes, dans la limite d’un plafond de 70 000 euros. Par ailleurs, les aides à l’installation de pompes à chaleur géothermique vont également être revalorisées. En revanche, le soutien pour un seul type de travaux sera réservé aux logements dont la classe énergétique est supérieure à F ou G. Autrement dit des biens non considérés comme des passoires thermiques.
Accompagnateur Rénov’
Pour aider les ménages dans leur projet de rénovation globale, le gouvernement mise sur l’accompagnement systématique par un tiers de confiance. Ce conseiller indépendant et agréé par l’État doit apporter son soutien :
- pour faciliter les démarches techniques ;
- proposer un appui administratif et social ;
- assurer le montage du dossier de demande d’aides.
Cette mesure vise ainsi à simplifier l’accès au dispositif MaPrimeRénov’. Pour soutenir le financement des travaux de rénovation, d’autres dispositifs existent, à l’instar de l’éco-prêt à taux zéro. En cas de reste à charge, n’hésitez pas à solliciter un courtier en crédit. Ce professionnel sait obtenir une solution de financement adaptée au meilleur taux.