Augmentation inquiétante des dossiers de surendettement en France. En 2024, le nombre de dossiers augmente de 10,8 %, selon les chiffres de la Banque de France publiés mardi.
Les Français dans le rouge
Les indicateurs alertent. Selon le baromètre de l’inclusion financière de la Banque de France, l’institution a reçu 134 803 dossiers de surendettement en 2024. Soit une augmentation de 10,8 % par rapport à 2023. Une tendance qui ne cesse d’augmenter dans un climat économique encore morose pour les Français et leur pouvoir d’achat. En un an, les inscriptions au Fichier national des incidents de remboursement des crédits aux particuliers (FICP) ont bondi (+3,1 %) pour atteindre 908 636. Dans le même temps, les inscriptions au Fichier central des chèques (FCC) sont en net recul en un an (-10,9 %).
Plus de 4 millions de Français en situation de fragilité économique
Cette réalité souligne une fragilité économique marquée, notamment pour les familles en situation de précarité. À la fin de 2023, près de 4,3 millions de Français ont été identifiés en situation de fragilité financière, selon le rapport de l’observatoire de l’inclusion bancaire. Soit 6 % de la population française.
Ce chiffre est en hausse de 4 % par rapport à 2022 en raison notamment d’une meilleure détection par les organismes bancaires. Depuis 2013, les banques ont en effet l’obligation d’identifier les clients qui se trouvent en fragilité financière. Pour cela, plusieurs critères sont pris en compte :
- incidents de paiement répétés (au moins 5 dans le même mois) et irrégularités de fonctionnement du compte ;
- recevabilité par la commission d’un dossier de surendettement ;
- chèque sans provision entraînant une inscription au fichier central des chèques ou retrait de carte bancaire ;
- montant des ressources au crédit du compte.
Des éléments supplémentaires peuvent aussi être analysés en fonction des établissements bancaires, comme :
- un incident de remboursement de crédit ;
- une inscription au FICP.
Hausse des demandes d’accompagnement
Il faut savoir qu’une inscription au FICP n’entraîne pas forcément le dépôt d’un dossier de surendettement. Cette démarche est en effet personnelle et réalisée sur la base du volontariat. En 2024, près de 2 millions de particuliers ont effectué une demande d’informations ou d’accompagnement sur des thématiques d’inclusion financière auprès de la Banque de France.
Avant de se retrouver dans une situation financière critique, il existe des solutions. Face à un déséquilibre budgétaire, il est possible d’envisager un rachat de crédits. Cette opération vise à restructurer la dette en regroupant plusieurs prêts en un seul à un taux unique et de baisser le montant des mensualités. Cela passe par l’allongement de la durée de remboursement, le coût total est donc plus important.
Elle peut être envisagée dans plusieurs situations :
- pour financer un nouveau projet ;
- pour diminuer le taux d’endettement ;
- pour réduire les mensualités ;
- pour faciliter la gestion des remboursements (une seule mensualité à rembourser) ;
- pour restructurer un budget ;
- pour retrouver du reste à vivre.
Pour optimiser les chances d’obtenir un regroupement de prêts, il est possible de faire appel à un courtier, qui est un professionnel du crédit.