Face au pic inflationniste et à la hausse des taux immobiliers, le nombre de Français exclus du crédit augmente. Toutefois, il faut s’attendre à une probable baisse des transactions immobilières ainsi que des prix, selon Henry Buzy-Cazaux, le président fondateur de l’Institut du Management des Services immobiliers.
Vers une stabilisation du marché immobilier
Depuis la sortie du premier confinement lié au Covid-19, on assiste à une flambée des volumes de transactions et des prix des logements. La valorisation des logements n’a cessé d’augmenter face à la pénurie de l’offre par rapport à la demande, mais aussi de l’attachement des Français à la pierre, considérée comme valeur refuge. Fin 2019, juste avant la crise sanitaire, la France dépassait le million de transactions immobilières. Un chiffre record largement battu fin 2021, avec plus de 1,2 million de transactions enregistrées. Il convient toutefois de souligner que le marché a été soutenu par le gouvernement qui a mis en place de nombreuses aides publiques qui répondent au fameux « quoi qu’il en coûte ». Les salaires ont également été préservés. Sans parler des banques qui ont continué à prêter aux candidats accédants comme aux investisseurs. Ces éléments ont ainsi permis au marché immobilier de poursuivre sa dynamique, et aux prix de continuer à s’envoler.
L’accès au crédit immobilier se durcit
Les emprunteurs se retrouvent confrontés à deux obstacles. D’une part, la remontée des taux immobilier grignote de leur capacité d’emprunt. Ces derniers atteignent 2 % à l’été 2022, alors qu’ils s’établissaient à 1 % en début d’année. D’autre part, l’accès au crédit se durcit également par la faiblesse du taux d’usure qui, malgré son léger relèvement, exclut les emprunteurs les plus fragiles. Etablit à 2,57 % pour les prêts sur 20 ans et plus, ceux-ci bloquent bon nombre de dossiers. Toutefois, plusieurs leviers existent comme le taux variable qui peut être capé (il permet d’obtenir un taux inférieur à un taux fixe au début du prêt et qui varie ensuite en fonction de l’évolution des taux d’intérêts sans dépasser une certaine limite) ou encore l’assurance emprunteur. Un courtier spécialisé peut aider l’emprunteur à trouver le financement et l’assurance adaptés qui permettent de réaliser son projet.
Un ralentissement des prix dans les prochains mois
Sous les effets conjugués de l’inflation et de la hausse rapide des taux d’intérêt, un atterrissage du marché semble inévitable. La dynamique des prix devrait s’inverser et fléchir naturellement. Les acquéreurs sont plus attentifs aux prix du marché qui sont décalés par rapport à l’évolution des taux immobiliers et n’hésitent pas à négocier le prix. À noter que la question du pouvoir d’achat des ménages reste essentielle et va sans doute jouer sur la baisse des prix du marché. Il faut savoir que les taux restent favorables aux ménages, mais qu’il est nécessaire de préparer son projet en amont au vu du taux d’usure trop bas selon les professionnels du secteur. Dans ce contexte, un courtier permet de connaître la capacité d’achat précise de l’emprunteur pour une recherche de bien efficace.