La location meublée non-professionnelle (ou LMNP) consiste à louer un logement non-vide pour en retirer des revenus locatifs. La société civile immobilière (SCI) pour sa part permet d’investir dans un ou des biens immobiliers à plusieurs pour les mettre ensuite en location. Chacun de ces 2 régimes présente des avantages et des inconvénients en termes de gestion mais également en termes d’imposition. Comment faire son choix entre les deux statuts ? Quel régime fiscal choisir ? Les deux systèmes sont-ils incompatibles ? Alors SCI ou LMNP, découvrez vite tous les éléments qui vous aideront à prendre la meilleure décision en fonction de votre situation personnelle et de vos objectifs d’investissement.
La location meublée non professionnelle (LMNP) consiste, pour un propriétaire, à mettre à disposition d’un locataire un bien immobilier considéré comme un logement décent dans lequel ce dernier peut dormir, manger et vivre convenablement au regard des exigences de la vie courante. Cela comporte notamment la fourniture de divers équipements réglementés tels que la literie, la vaisselle, une table, etc.
Le dispositif LMNP, s’il n’est pas véritablement une catégorie d’entreprise, permet de déclarer des revenus locatifs en tant que loueur non professionnel. Il s’agit donc plutôt d’un statut fiscal qui, pour être applicable ne nécessite pas de forme juridique particulière. Seule l’obtention d’un numéro de SIREN est requise pour pouvoir déclarer ses revenus fonciers en tant que LMNP.
Pour justifier du caractère non-professionnel de ce statut, deux conditions principales doivent être remplies :
En plus des revenus locatifs réguliers, le statut LMNP impose également d’inclure dans sa déclaration les revenus plus ponctuels, tels que les locations saisonnières.
Le principal avantage de la LMNP réside dans la possibilité pour le bailleur de déclarer ses revenus dans la catégorie des bénéfices industriels et commerciaux et non en tant que revenus fonciers. Il peut ainsi profiter d’une imposition plus avantageuse.
Le régime LMNP donne lieu à une imposition particulière selon le régime choisi par le bailleur :
Pour faire son choix entre le régime micro-BIC et le régime réel, n’hésitez pas à effectuer une simulation sur JD2M, le site spécialisé dans la fiscalité des locations meublées
En contrepartie, le loueur meublé non professionnel devra tenir une comptabilité et produire un compte de résultat en faisant appel à un comptable la plupart du temps. Il devra également s’acquitter de la taxe foncière des entreprises.
La SCI (Société Civile Immobilière) est une forme juridique ayant pour objet la gestion locative de biens immobiliers. Il s’agit donc d’une personne morale représentée par deux personnes physiques ou plus qui déterminent des parts sociales dont la répartition est proportionnelle à leur apport. Elle désigne également un siège social, les modalités de fonctionnement de la société ainsi qu’un gérant responsable des affaires courantes.
La SCI sera immatriculée auprès du RCS (Registre du Commerce et des Sociétés) du greffe du Tribunal de Commerce.
La SCI a pour but l’investissement immobilier à plusieurs afin d’acquérir un ou plusieurs biens pour les mettre en location et en obtenir des revenus locatifs. Les statuts et les parts détenues par chacun des associés définiront ainsi les revenus à percevoir de chacun des membres de la SCI ainsi que les charges inhérentes à l’activité de la société.
La SCI comme la LMNP procurent des avantages et des inconvénients qui auront plus ou moins d’impact selon votre situation personnelle et les objectifs de l’investissement immobilier. Voici un résumé pour chacune des solutions :
Les avantages d’une SCI
Les inconvénients d’une SCI
Les avantages d’une LMNP
Les inconvénients d’une LMNP
La LMNP est destinée à un bailleur seul, là où la SCI permet de réaliser un investissement à plusieurs pour mutualiser notamment les apports et obtenir de plus grandes surfaces.
Par ailleurs, dans le cadre de la SCI, les bénéfices tirés des revenus locatifs sont soumis à l’impôt sur le revenu en tant que revenus fonciers, contrairement au statut LMNP pour lequel les revenus sont imposés en tant que bénéfices industriels et commerciaux dans le cadre du régime micro-BIC.
Pour faire son choix entre les deux régimes, tout dépendra en fait de l’objectif poursuivi par l’investisseur. Dans le cadre d’une activité de location saisonnière ou pour un investissement ponctuel, le choix de la LMNP sera plus pertinent, alors qu’une activité à temps plein, notamment en multipliant les investissements, justifiera la création d’une SCI, cette dernière ne prévoyant aucun plafond de revenus. La LMNP sera privilégiée par un investisseur souhaitant acquérir des revenus complémentaires sans s’encombrer de trop de formalités. Pour réduire ses impôts, l’investisseur aura plutôt intérêt à choisir le LMNP au régime réel grâce à la possibilité de déduire la majorité des charges. La location meublée non professionnelle est en effet un dispositif de défiscalisation immobilière.
Pour investir à plusieurs et mutualiser ses efforts d’épargne et ses charges locatives, la SCI sera en revanche le dispositif le plus adapté. Enfin, la SCI familiale permettra de transmettre un bien immobilier de parents à enfants à moindre frais.
En théorie, il n’est pas possible de cumuler SCI et LMNP. La SCI est une société civile qui, d’après l’article 1845 du Code Civil, ne peut exercer une activité commerciale par nature et a fortiori donc la location meublée non professionnelle (LMNP). Les deux activités relèvent donc par nature de deux régimes d’imposition différents (BIC pour la LMNP et IR pour la SCI).
En pratique, des aménagements permettent bien à une SCI d’exercer une activité de location meublée non-professionnelle. Pour cela, la société doit remplir plusieurs conditions :
Si ces critères ne sont pas respectés dans le cadre de l’investissement locatif, la SCI devra donc changer de statut pour devenir une LMNP.
Il n’est théoriquement pas possible de transformer une SCI en LMNP car ces 2 formes d’organisation ne peuvent être placées sur le même plan. Là où la SCI est une forme juridique d’entreprise, la LMNP ne représente qu’un simple statut juridique.
Néanmoins, il existe une possibilité d’adaptation de la SCI. Après avoir réalisé toutes les étapes de la création de la société (choix du dirigeant et des associés, rédaction des statuts, définition des parts, immatriculation, publication au Bodacc, etc.), le gérant pourra alors procéder à l’ajout d’une activité de location meublée non professionnelle complémentaire à l’activité principale de la SCI. Pour cela, il devra déposer une demande auprès du greffe du Tribunal de Commerce compétent après avoir au préalable rempli un formulaire P0i de déclaration de début d’activité. Cette procédure devra être effectuée au plus tard 15 jours après la première location. À l’issue de cette demande, la société se verra alors remettre un nouveau numéro de SIRET.
Le cumul de la SCI et de la LMNP permet à la société de continuer à bénéficier d’une imposition sous le régime de l’IR (impôt sur le revenu) tout en profitant des avantages liés au statut LMNP, dont notamment :
Ces avantages ne restent toutefois applicables que dans le cas où les revenus tirés de la LMNP ne dépassent pas les seuils fixés par la législation (23 000€ par an).
Dans le cas contraire, la LMNP devra être requalifiée en location meublée professionnelle (LMP) et passera donc sous le régime de l’IS (impôt sur les sociétés) avec l’ensemble des règles de comptabilité applicables aux sociétés commerciales.
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