Acheter après 50 ans, est-ce possible ? Oui, mais ça dépend du profil emprunteur
Légalement, rien n’empêche de prétendre à accéder à la propriété, quel que soit votre âge. Cependant, les banques ne voient pas les choses d’un même œil lorsque l’emprunteur qui vient toquer à leur porte s’approche de la retraite.
Pourquoi ces réticences ? Le départ à la retraite est souvent synonyme de baisse de revenus. Or, lors de votre demande de crédit, le critère des revenus est primordial pour les établissements bancaires. Qui dit revenus inférieurs, dit capacité d’emprunt et montant maximum des mensualités plus faibles. Et cela constitue un risque supplémentaire de non-remboursement pour les banques.
Une autre raison peut expliquer la frilosité des banques : la durée du remboursement. La banque considère, en effet, qu’il est plus risqué d’accorder un crédit de longue durée à un retraité aux revenus fixes, mais faibles, plutôt qu’à un jeune salarié. En effet, même si ce dernier possède des revenus modestes, ceux-ci peuvent évoluer dans le temps.
Mais rassurez-vous, l’évolution de la société a changé la donne. Le vieillissement de la population européenne et l’allongement de l’espérance de vie facilitent le fait d’emprunter à l’âge de 50, 60 et 70 ans. Votre taux de crédit immobilier pourra s’apparenter à celui d’un emprunteur âgé de 35 ou 40 ans.
À noter également qu’une personne s’approchant de la retraite a souvent construit un patrimoine relativement conséquent durant sa carrière (assurance vie, propriété de biens immobiliers, action en Bourse, etc.).
En revanche, le facteur âge a un impact plus important en ce qui concerne l’assurance décès. En effet, plus l’âge est avancé, plus la probabilité de décès avant la fin du crédit augmente et plus le prix de la couverture sera élevé.
Assurances décès et invalidité : quelles conséquences sur le coût du prêt immobilier ?
Pourquoi est-il plus difficile d’obtenir un prêt immobilier lorsque l’on est plus âgé ? Parce que les risques de maladies graves, donc de diminution de revenus, sont plus importants. De fait, lors de l’obtention du prêt, les assurances décès et assurances invalidité coûtent plus cher aux seniors qu’aux jeunes actifs. En général, comptez de 0,15 % à 0,30 % du montant du prêt pour un jeune emprunteur, et de 0,50 % à 0,60 % après 60 ans. À partir de 70 ans, il n’est pas rare que l’assurance décès/invalidité dépasse 1,50 % !
Le surcoût du crédit pour les seniors provient donc en grande partie de ces assurances. Plus l’emprunteur vieillit et plus la banque prend de risques, l’assurance ayant pour but de couvrir une partie de ces risques.
À ce propos, certains établissements prêteurs fixent des limites d’âge en fonction de la durée du prêt (de 10 ans et +). Concrètement, ces organismes se concentrent non pas sur l’âge de l’emprunteur au moment de la négociation du prêt, mais sur son âge lors du remboursement total de son emprunt.
Ainsi, plus vous avancez dans l’âge (et ce surtout après 50 ans), plus votre crédit immobilier de longue durée sera difficile à obtenir. Vous risquez de payer des surcoûts ou surprimes liés aux assurances de votre emprunt.
À savoir
La loi Lemoine du 28 février 2022 modifie les règles relatives à l’assurance emprunteur :
- La fin du questionnaire médical : l’assurance ne pourra plus exiger de l’emprunteur qu’il y réponde pour les prêts immobiliers inférieurs à 200 000 € par emprunteur. Par conséquent, si vous souhaitez acheter à deux par exemple, vous pouvez prétendre à un crédit s’élevant à 400 000 € (si vous n’avez pas d’autre prêt en cours car ce montant représente un cumul de vos prêts).
- Le droit à l’oubli pour les pathologies cancéreuses et les hépatites est réduit de 10 ans à 5 ans.
Existe-t-il un âge limite pour contracter un prêt immobilier ?
Jusqu’à 65 ans, les banques peuvent vous octroyer un crédit immobilier sans trop de difficulté. Votre âge ne sera pas un problème, mais votre solvabilité sera bien sûr étudiée à la loupe.
En revanche, à partir de 75 et 80 ans, la démarche sera plus ardue. Des contrats spécifiques existent alors afin de faciliter l’obtention d’un prêt. Ces crédits, nommés contrats seniors, permettent d’emprunter jusqu’à 85 voire 90 ans. Cependant, ils restent particulièrement coûteux.
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Le prêt hypothécaire pour senior : une solution efficace pour emprunter sans assurance ?
Une opération peut vous simplifier la tâche et vous permettre de vous lancer dans un nouveau projet immobilier après un certain âge : le prêt hypothécaire pour senior et retraité.
Le prêt hypothécaire pour senior : pour quoi et pour qui ?
Le prêt hypothécaire pour seniors et retraités est un financement qui s’adresse aux retraités déjà propriétaires d’un patrimoine immobilier. Le principe est simple : l’organisme bancaire accorde un prêt proportionnel à la valeur du bien immobilier que l’emprunteur consent à hypothéquer.
Cette formule est utilisée pour répondre à plusieurs projets immobiliers :
- l’acquisition de biens immobiliers ;
- le besoin de trésorerie ;
- le financement de projets divers comme des travaux;
- le financement d’un investissement locatif.
Le crédit hypothécaire est une hypothèque adossée à un bien immobilier. Celle-ci peut concerner un ou plusieurs biens déjà financés ou des éléments qui constituent le patrimoine.
Le prêt hypothécaire pour seniors et retraités : quels avantages ?
Le prêt hypothécaire permet aux seniors et retraités de bénéficier d’une capacité d’endettement plus élevée. L’avantage est qu’il présente une garantie solide pour les banques qui n’exigent pas d’assurance emprunteur. En l’absence d’assurance obligatoire, le retraité accède au crédit plus facilement et peut financer tous types de biens.
Le prêt hypothécaire pour les seniors et retraités : quels inconvénients ?
En cas de défaut de paiement constaté, la banque va chercher, en premier lieu, des solutions de recouvrement amiables. Elle peut, par exemple, vous proposer un étalement de votre dette.
En revanche, en dernier recours, le bien placé en garantie peut être saisi pour être vendu aux enchères. Il ne pourra pas faire l’objet d’une donation. En cas de disparition de l’emprunteur, ses héritiers pourront percevoir la différence entre la somme restant à rembourser et le montant tiré de la vente du bien hypothéqué, si elle leur est favorable. Dans le cas contraire, aucune charge ne pèsera sur les héritiers.
Seniors, quelles sont les autres garanties à présenter pour obtenir un crédit immobilier ?
Le crédit pour les seniors est un crédit immobilier on ne peut plus classique. Les procédures restent les mêmes et le banquier va s’assurer que vous lui apportez les garanties nécessaires pour vous accorder un nouvel emprunt.
Si votre âge ne plaide pas pour vous, vous pouvez certainement avancer certains arguments implacables :
L’apport personnel
Contrairement aux jeunes actifs, un emprunteur dit senior a pu réaliser des économies importantes. On le sait bien, un apport personnel conséquent peut faire pencher la balance du bon côté pour les banques. Si elles exigent un apport minimum de 10% du montant total de l’opération immobilière, elles sont très favorables à octroyer un prêt lorsque l’apport dépasse les 20% voire atteint les 30%.
Le nantissement personnel
Le nantissement permet de mettre en gage des placements financiers existants ou à venir. Comme le prêt hypothécaire, il vous permet de contracter un prêt sans assurance emprunteur. Le gage portera cette fois-ci sur votre assurance-vie. Cette méthode reste dangereuse pour vous, car si vous présentez un défaut de remboursement au cours de votre nouveau crédit, vous risquez de rencontrer d’importantes difficultés financières. Une telle opération peut être intéressante si vous possédez une réserve de sécurité et des revenus conséquents.
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